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Politique et sociétés

par Olivier GROJEAN

Cette année: "La question Kurde"

De sa nationalisation à sa régionalisation : la question kurde dans l’histoire

  • Vendredi 6 Octobre 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel

Une autre manière d’appréhender les rapports de domination : la question du genre au sein des causes kurdes

  • Vendre 1er Décembre 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel

Identités et guerre civiles : le Kurdistan et le conflit syrien

  • Vendredi 19 Janvier 2018 à 19h30 au Pavillon Duhamel

Présentation du cycle de cours 2017-2018

Politique et sociétés : Les conflits kurdes au Moyen-Orient

Après avoir débuté le cycle de conférences « Politique et sociétés » sur des thèmes généraux (qu’est ce que la sociologie politique, le vote et l’abstention, la question du « terrorisme »), nous poursuivons cette année cette exploration des thèmes et des objets de la sociologie politique via une zone géographique (ou une aire culturelle) plus précise : le Kurdistan, cet espace à géométrie variable où vivent des populations kurdophones (sans doute plus de 40 millions) qui se différencient des Arabes, des Turcs et des Persans. Ce pas de côté (par rapport aux études fondées sur des terrains européens) peut en effet nous permettre de mieux comparer ces sociétés aux sociétés occidentales, et inversement. Ces conférences de « politique comparée » permettront ainsi de revenir sur des thèmes plus généraux de la sociologie politique : les dimensions spatiales de la construction des enjeux politiques, la notion de genre et la notion d’identité.

De sa nationalisation à sa régionalisation : la question kurde dans l’histoire (6 octobre)

L’idée est ici d’analyser les dimensions spatiales (local, national, régional, global) de la construction des enjeux politiques. Ces dynamiques se retrouvent dans bien des domaines : l’européanisation des politiques publiques ou de la contestation, l’articulation administrative et politique entre le local et le national (décentralisation, etc.), mais aussi les conflits (violents ou non), et plus particulièrement les conflits identitaires, qui opposent souvent une minorité à un Etat. Le Kurdistan est ici profondément singulier puisqu’il est d’abord intégré aux empires perse, et ottoman puis, après un rêve d’indépendance inabouti à la fin de la première guerre mondiale, en quelque sorte absorbé par les quatre Etats de la région qui comptent des Kurdes : l’Iran, l’Irak, la Turquie et la Syrie. Mais ces « nationalisations » autoritaires n’empêchent pas les contacts et les processus d’influence réciproque entre les différentes parties du Kurdistan. Et on assiste de fait depuis 1991, 2003 puis 2011, à une forte régionalisation de la question, à l’échelle de la région. Le mouvement kurde serait-il en passe de réussir ? Ou assiste-t-on aujourd’hui à tes tentatives de « renationalisation » des différentes questions kurdes ? Trois courts articles facilement accessibles peuvent permettre de préparer cette séance, même si aucune lecture n’est évidemment nécessaire : « Un champ d’action régionalisé ? Le PKK et ses organisations sœurs au Moyen-Orient », « Ce que le Kurdistan d’Irak fait au grand Kurdistan. Enjeux et modalités de la constitution d’un espace transfrontalier », et « Entre dynamiques locales, régionales et internationales, les reconfigurations de la question kurde en Turquie ».

 

Olivier GROJEAN vient de publier

La révolution kurde, le PKK et la fabrique d'une utopie

aux éditions "La Découverte"

Depuis quelques années, le PKK turc et le PYD syrien sont au centre de l’attention des gauches mondiales. Certains observateurs, comme l’anthropologue David Graeber, l’historien Immanuel Wallerstein ou le linguiste Noam Chomsky les considèrent comme une des rares lueurs d’espoir dans le chaos moyen-oriental et comparent leurs expérimentations politiques à celles des zapatistes du Chiapas. En effet, ces organisations apparaissent comme un point de convergence de nombreuses luttes « nouvelles » : le combat militaire contre l’« obscurantisme » de Daech ; une forme avancée de féminisme contre le « patriarcat » islamiste et traditionaliste ; une volonté de promouvoir un « confédéralisme démocratique » postmarxiste et libertaire ; ou encore une manière renouvelée de contester le capitalisme et le culte de la croissance, au profit d’une écologie radicale.
Pourtant, le PKK et ses organisations soeurs restent très méconnus. Fondé en 1978 et dirigé par son chef Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999, ce parti radical, d’abord indépendantiste puis autonomiste, revendique s’être défait de ses oripeaux marxistes-léninistes pour développer une forme d’autogouvernement proche de la conception municipaliste de l’anarchiste américain Murray Bookchin. Qu’en est-il en vérité ? C’est ce que révèle ce livre essentiel – accessible, informé et distancié – sur la « révolution » en cours au Kurdistan.

Couverture

En 2016 - 2017: sociologie politique

ce cycle commence par une série de 3 cours:

Qu'est ce que la sociologie politique?

  • Vendredi 14 Octobre 2016 à 19h30 au Pavillon Duamel

Démocratie, élections, abstention ...pourquoi et comment vote-t-on?

  • Vendredi 16 Décembre 2016 à 19h30 au Pavillon Duhamel

Radicalisation et violences: le "terrorisme" en question.

  • Vendredi 27 Janvier 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel

Présentation du cycle

Ce cycle de conférences intitulé « politique et sociétés » vise à comprendre ce qu’est la sociologie politique. Quelles sont ses objectifs, ses méthodes, ses objets d’analyse ? En tant que science sociale (comme l’histoire, la géographie, l’ethnologie ou encore l’économie), la sociologie politique se propose de décrire « le »  politique avec les outils et concepts de la sociologie. Après une séance introductive destinée à se familiariser avec la discipline et à présenter plus en détails la perspective du cycle de conférences, deux « objets » singuliers seront plus précisément analysés. En cette année d’élections présidentielles, nous reviendrons tout d’abord sur l’analyse du vote en démocratie. Pourquoi vote-t-on ? Pourquoi de nombreux électeurs choisissent-ils au contraire de s'abstenir ? Comment se forment les préférences pour les partis politiques et les candidats ? Par ailleurs, alors que de nombreux pays du monde sont régulièrement endeuillés par des attentats et des attaques visant à les déstabiliser, nous avons choisi de revenir sur ce qu’était vraiment le « terrorisme ». Nous verrons que ce terme masque finalement davantage la réalité qu’il ne l’explique, et que questionner ce que sont la violence et la radicalisation permet de mieux appréhender ce phénomène complexe et multiforme qui suscite le plus souvent des réactions passionnées. Ce cycle de trois conférences devrait se poursuivre l’année prochaine, avec l’analyse d’autres «  objets » et une ouverture à d’autres aires géographiques.

Présentation de l'intervenant

Olivier Grojean est maître de conférences en science politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur au Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP-CNRS). Spécialiste de la question kurde, des mouvements politiques et sociaux et des phénomènes de violence, il a notamment dirigé (avec Gilles Dorronsoro) l’ouvrage collectif Identités et politique. De la différenciation culturelle au conflit (Presses de Science Po, 2014) et est l’auteur d’Une révolution kurde ? Le PKK et la fabrique d’une utopie (à paraître début 2017 aux Editions La Découverte). D’autres informations sur son parcours sont disponibles à l’adresse https://www.univ-paris1.fr/recherche/page-perso/page/?tx_oxcspagepersonnel_pi1%5Buid%5D=ogrojean et la plupart de ses articles peuvent être consultés à l’adresse https://univ-paris1.academia.edu/OlivierGrojean.

 

Olivier grojean

Date de dernière mise à jour : 09/09/2018