Histoire de l'entre-deux-guerres

Cette année le thème des cours est:

La marche à la guerre

• Vendredi 15 Avril à 19h30 au Pavillon Duhamel

En 1919, beaucoup pensent que la guerre 14-18 doit rester la « der des der ». Et au lendemain de la guerre, la plupart des pays fondent de gros espoirs sur la Société des Nations (ancêtre de l’ONU), chargée de veiller au maintien de la paix dans le monde. Et effectivement, le monde connaîtra quelques années de paix à partir de 1924 jusqu’en 1929. Mais la crise économique mondiale va tout remettre en question et dresser les Etats les uns contre les autres. Autre inquiétude pour la paix, la montée des fascismes (que ce soit en Italie, en Allemagne, en Espagne, au Japon) et leurs coups de force répétés. Face à ces derniers, les démocraties vont rester passives tout comme la Société des Nations qui va faire ainsi la preuve de sa faiblesse et de son impuissance à sauver la paix. C’est ainsi que de crise en crise, le monde va s’acheminer inéluctablement vers un second conflit mondial.

 2014-2015

La France de l'entre-deux-guerres

Le 6 février 1934, les Ligues d’extrême-droite organisent une manifestation en direction de la Chambre des députés. Celle-ci tourne à l’émeute, brisée par les gardes mobiles (20 morts, 200 blessés). Pour les partis de gauche, l’émeute est considérée comme une tentative de coup d’Etat de la droite. En 1935, fait nouveau, sur instruction de Staline, les communistes offrent leur alliance aux partis de gauche “embourgeoisés” (radicaux et socialistes). Pour la 1ère fois, l’unité de la gauche, rompue en 1920, suite au Congrès de Tours de la SFIO qui a vu la scission du mouvement ouvrier, est refaite. L’alliance prend le nom de Front populaire qui remporte les élections de 1936. Léon Blum, chef de la SFIO, est nommé Président du Conseil. Le succès du Front populaire fait aussitôt jaillir dans la classe ouvrière une grande espérance de progrès social qui débouche sur une vague de grèves dans tous les secteurs avec occupation des lieux de travail. Le patronat prend peur et accepte de négocier avec les syndicats, sous l’arbitrage du gouvernement. Les accords Matignon satisfont les revendications ouvrières essentielles : semaine de 40 hausse des salaires, congés payés…

Mais rapidement, le Front populaire va rencontrer des obstacles et de multiples oppositions : celle des communistes qui veulent davantage de réformes, celle de l’extrême-droite qui multiplie les campagnes diffamatoires contre le gouvernement (affaire Salengro), celle des milieux financiers (fuite des capitaux à l’étranger). Mais c’est sur la question de la guerre civile espagnole que le Front populaire va se disloquer. Les communistes réclament une intervention française aux côtés des républicains espagnols contre le coup d’Etat de Franco mais Léon Blum prône la non-intervention. De plus, la situation économique se dégrade, obligeant Léon Blum à dévaluer le franc. Finalement, Léon Blum démissionne le 21 juin 1937. Le Front populaire n’aura duré qu’un an.

La Guerre d'Espagne

L’Espagne n’a pas pris part à la Guerre 14-18. En ce début de XXème siècle, les antagonismes sociaux y sont très vifs. Après la dictature de Primo de Riveira (1923-1930) et le départ du roi Alphonse XIII, la République est proclamée. Mais le mécontentement et la misère favorisent en 1936 le succès de la gauche unie dans le Front populaire. L’agitation se généralise et en juillet, les éléments les plus conservateurs et les chefs de l’armée tentent un coup d’Etat.
Commence alors une guerre civile inexpiable, semée d’atrocités, qui va opposer les Républicains et le gouvernement légal aux Nationalistes dirigés par le général Franco. Après 4 ans d’une guerre longtemps incertaine, Franco finit par l’emporter grâce à l’aide de l’Allemagne hitlérienne et de Mussolini, non compensée par celle des Brigades internationales et de l’URSS de Staline aux Républicains. Les démocraties (France, Angleterre, USA) sont en effet restées en dehors du conflit, ayant décidé la non-intervention.

Une bibliographie:

• La Guerre d’Espagne de Hugh Thomas (le plus complet, la référence en la matière) Robert Laffont
• La Guerre d’Espagne de Bartolomé Bennassar - Perrin (Pour l’Histoire)
• La Révolution espagnole de Pierre Broué - Flammarion (Questions d’Histoire)
• La Guerre d’Espagne de Guy Hermet
• Mourir à Madrid (photos du film de Frédéric Rossif) - Seghers (Prix Jean Vigo 1963)

2013-2014

L'Italie fasciste (1922-1939).

L'Allemagne nazie

 

 

Jean Marie Grimbert :  Après une licence d'enseignement d'Histoire-Géographie à la Sorbonne il a été enseignant de 1971 à 2005 dans plusieurs établissements de la région en tant que professeur certifié mais aussi en lycée à Paris. Parallélement il a travaillé au quotidien Paris-Normandie puis Paris-Mantes et maintenant au Courrier de Mantes depuis 2005. Il a également collaboré occasionnellement à plusieurs revues d'Histoire (Historia, Terres d'Histoire, Les dessous de l'Histoire).