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Histoire: La France de la dernière guerre

par Jean Marie Grimbert

Ce cycle sur la France de la Deuxième Guerre Mondiale fait suite au cycle des années précédentes qui portait dur l'histoire de l'entre-deux-guerres.

Il comportera 2 ou 3 cours sur:

La France de Vichy

  •  Vendredi 9 Décembre à 19h30 au Pavillon Duhamel
  •  Vendredi 13 Janvier 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel

La 1ère conférence (9 décembre) a été consacrée aux débuts du régime né de la défaite de mai-juin 1940. Chef du gouvernement en zone libre, le maréchal Pétain, entouré d’hommes comme Pierre Laval ou l’amiral Darlan, choisit la voie de la collaboration d’Etat avec Hitler en même temps qu’il rejette toute la IIIème République au profit d’une Révolution nationale, régime autoritaire, paternaliste et réactionnaire plus que fasciste. Vichy impose ainsi aux Juifs un « statut » qui fait d’eux une population à part avant de les pourchasser et les livrer à l’occupant.

 

La 2ème conférence (13 janvier) sera consacrée aux différents aspects de la politique de collaboration, décidée lors de l’entrevue de Montoire (24 octobre 1940). Il sera question ensuite de l’évolution du régime de Vichy, de ses illusions du début aux rapides désillusions, sous les gouvernements successifs de Laval et Darlan, avant le retour de Laval et la désillusion finale. Laval va en effet se lancer dans une collaboration totale, en prenant des mesures très impopulaires comme le S.T.O. qui vont définitivement creuser le fossé entre l’opinion et le régime. Début 1944, l’occupant impose l’entrée au gouvernement de pro-nazis (Philippe Henriot, Joseph Darnand, Marcel Déat) qui, avec l’aide de la Milice se lancent dans une répression féroce contre les Résistants et les Juifs. Mais, du fait des victoires alliées, la fin du Régime de Vichy est inéluctable. Elle sera lamentable. Né de la défaite, le Régime de Vichy meurt de la victoire alliée.

 

Présentation du cycle de cours

Le régime de Vichy est né du profond traumatisme causé par la lourde défaite, en moins de deux mois (mai-juin 1940), d’une armée française pourtant considérée alors comme la meilleure du monde.

Face à cette déroute, la classe politique française va se diviser entre deux tendances, l’une, minoritaire, qui veut résister à l’occupant autour du général de Gaulle et l’autre qui veut arrêter les combats et demander un armistice. C’est cette dernière qui va l’emporter, groupée autour du maréchal Pétain.

 

Les 4 années du régime de Vichy vont être marquées par des épreuves dramatiques pour les Français, depuis l’occupation ennemie jusqu’aux règlements compte de la Libération, en passant par le pillage économique du pays par l’occupant, les pénuries de toutes sortes et les problèmes quasi-insolubles qui en découlent pour la population, les contraintes d’un régime de plus en plus autoritaire et répressif, les déportations, les exécutions, les bombardements du début et de la fin de la guerre...

 

Au lendemain d’un armistice dont les conditions sont très dures pour la France, même si elle conserve des atouts, le gouvernement de Vichy, dès l’entrevue de Montoire (24 octobre 1940), va choisir la voie de la collaboration d’Etat avec l’occupant. Une collaboration qui va s’accentuer au fil des années et dont l’un des premiers aspects est la décision, sans avoir subi la moindre pression allemande, d’imposer un « statut des juifs » faisant de ces derniers une population à part.

 

Parallèlement, Pétain met sur pied une législation nouvelle, qualifiée de « révolution nationale » qui veut rompre avec les principes républicains de Liberté, Egalité, Fraternité, remplacés par ceux de Travail, Famille, Patrie. Au final, le régime de Vichy, sans doute plus réactionnaire que fasciste, va, après l’occupation totale de la France, choisir la collaboration intégrale avec l’entrée au gouvernement de pro-nazis, marquée par la création de la Milice et de la Légion des volontaires français (LVF) contre le bolchevisme. Mais avec la victoire des Alliés, le régime de Vichy va connaître une fin lamentable.

 

Présentation de l'intervenant

Jean Marie Grimbert :  Après une licence d'enseignement d'Histoire-Géographie à la Sorbonne il a été enseignant de 1971 à 2005 dans plusieurs établissements de la région en tant que professeur certifié mais aussi en lycée à Paris. Parallélement il a travaillé au quotidien Paris-Normandie puis Paris-Mantes et maintenant au Courrier de Mantes depuis 2005. Il a également collaboré occasionnellement à plusieurs revues d'Histoire (Historia, Terres d'Histoire, Les dessous de l'Histoire).

Date de dernière mise à jour : 15/01/2017