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Histoire de la 2ème moitié du XXème siècle

par Jean Marie GRIMBERT

L'éclatement de la Yougoslavie

1 - Vendredi 6 Avril 2018 à 19h30 à la librairie "la Nouvelle Réserve"

2 - Vendredi 8 Juin 2018 à 19h30à la librairie "la Nouvelle Réserve" (report de date, séance initialement prévue le 1er juin)

Au lendemain de la 1ère Guerre mondiale, qui a vu la défaite des Empires centraux, les peuples balkaniques (slaves du sud), se regroupent pour former le royaume de Yougoslavie (Serbie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine, Croatie). Mais, en 1941, le royaume est envahi par les forces de l’Axe, Hitler prenant appui sur la Croatie et les fascistes croates, les Oustachis. La résistance s’organise avec le communiste Tito. C’est lui qui sort vainqueur de la guerre et fait de la Yougoslavie un Etat communiste fédéral.

Après sa mort, en 1980, les nationalismes, étouffés sous Tito, se réveillent. Historiquement, ils ont toujours existé. Tous les peuples qui constituent l’ex-Yougoslavie ont été soumis pendant des siècles aux 2 Empires Austro-hongrois et Ottoman. Pendant tout le XIXème siècle, ces peuples qui prennent conscience de leur identité particulière, veulent donner à cette identité un Etat, une nation. C’est le mouvement des nationalités. L’effondrement des deux Empires va leur permettre de réaliser leur projet avec la création d’un Etat fédéral.

Mais c’est un autre effondrement, celui du bloc soviétique en 1988-1989 qui va de nouveau réveiller ces nationalismes. En particulier, avec l’arrivée au pouvoir en Serbie de Milan Slobodic. Ce dernier est prêt à tout pour fonder la Grande Serbie mythique. C’est lui qui ne va cesser de mettre de l’huile sur le feu et s’opposer ainsi à un autre nationalisme, celui de la Croatie. Pour se préserver, deux Républiques yougoslaves décident de déclarer leur indépendance. Deux semaines plus tard, en 1991, l’armée fédérale yougoslave attaque la Croatie. Une guerre marquée par des haines ethniques et des massacres. A la fin de la guerre en 1999, la Yougoslavie n’est plus composée que de la Serbie et du Monténégro. Mais la dictature mise en place par Milosevic s’effondre en 2000 et la Yougoslavie est dissoute en 2003 pour devenir la Serbie-Monténégro qui éclate à son tour en 2006.

La 1ère séance sera consacrée aux origines lointaines et immédiates de l’éclatement de la Yougoslavie.

et precedemment:

Une histoire de Mai 68

1 - Vendredi 20 Octobre 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel

2 - Vendredi 15 Décembre 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel

Mai 68: présentation du cycle de 2 conférences

Dans moins d’un an, nous célébrerons le cinquantenaire de Mai 68. Cet événement qui fut sans conteste, l’un des plus importants de la Ve République suscite encore bien des polémiques aujourd’hui, ne serait-ce que lors de la campagne des Présidentielles de 2007, où Sarkozy parlait de liquider le legs de 68.

Dix ans après 68, une émission des Dossiers de l’écran posait encore la question de savoir si 68 avait été une révolution ou une révolte ?

Vu les différentes interprétations de Mai 68, attardons-nous plutôt sur ce qu’a été incontestablement Mai 68.

Mai 68 s’inscrit d’abord dans le contexte d’une révolte planétaire. Presque partout, on assiste à des occupations d’universités, des manifestations d’une violence parfois extrême avec des morts. Or, si Mai 68 en France semble avoir été moins violent (« seulement » 3 morts), c’est tout de même ici que la révolte a été la plus intense et la plus longue, débouchant sur le plus grand mouvement de masse de l’histoire française et aussi la plus grande grève de l’histoire du travail en France. Rien que cet aspect fait de Mai 68 une expérience unique.

Mai 68 c’est aussi une crise générationnelle due à l’émergence démographique d’une nouvelle classe qu’on a appelé Les Jeunes. Des jeunes (étudiants et ouvriers) qui vont impulser un vaste mouvement de libération de la parole, avec un foisonnement de discussions dans les universités, les lycées, les usines, dans la rue. Une parole qui remet en cause le gaullisme et sa morale d’un autre temps, l’autorité, les générations précédentes, les partis politiques, les syndicats, les médias…

Mai 68 c’est aussi un esprit « l’esprit de Mai » marqué par une avalanche de slogans sur les murs, slogans souvent utopiques mais d’un humour dévastateur.

Dans les deux séances que je consacrerai à Mai 68, je parlerai d’abord de Mai 68 dans le monde avant de m’étendre sur Mai 68 en France qui débute par une révolte universitaire avant de s’étendre à une révolte sociale, marquée par la plus grande grève générale qu’ait connue la France. Celle-ci, pendant plus d’un mois, va paralyser le pays au point de remettre en question le pouvoir gaulliste qui semblait pourtant inébranlable dans un contexte de prospérité économique. Enfin, j’essaierai de passer en revue toutes les interprétations qui ont été faites de Mai 68.

Mai 68

en 2016 - 2017: La guerre d'Algérie

De la conquête de 1830 à l'indépendance de 1962

  • Vendredi 28 Avril 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel
  • Vendredi 19 Mai 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel
  • Vendredi 16 Juin 2017 à 19h30 au Pavillon Duhamel

Présentation du cycle

Il y a 55 ans s’achevait la guerre d’Algérie. Un terme longtemps refusé par la France qui parlait d’opérations de « maintien de l’ordre ». Ce conflit de 8 ans est sans doute pourtant le plus âpre des guerres de décolonisation puisqu’il fit des dizaines de milliers de morts des deux côtés y compris chez les Algériens entre eux, en proie à une guerre civile opposant le FLN et le MNA de Messali Hadj.

En France, il entraîna, entre autres,  la chute de la IVème République et le retour au pouvoir de De Gaulle et la naissance de la Vème République. Après avoir apparemment soutenu le maintien de l’Algérie française, De Gaulle va pencher finalement pour l’autodétermination qui débouchera sur les accords d’Evian et l’indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962. Une indépendance aussitôt suivie du drame de l’exode d’un million de pieds-noirs et du massacre de milliers de harkis.

Mais dans les esprits, le conflit est loin d’être terminé. Il va entraîner une autre guerre, celle des mémoires qui s’entrechoquent, réveillant sans cesse de vieilles blessures qui n’en finissent pas de se cicatriser. Celle du gouvernement algérien qui encadre l’histoire du conflit en le résumant à la seule opposition entre la France et le FLN. Celle des pieds-noirs pour qui De Gaulle est un traître qui a renié ses promesses. Celle des harkis survivants qui estiment aussi qu’ils ont été trahis par l’Etat français. Celle des soldats du contingent qui, regroupés dans des associations comme la FNACA, n’obtiendront qu’en 1974 le statut d’anciens combattants. Celle des nostalgiques de l’Algérie française dont certains n’hésitent pas à légitimer la pratique de la torture durant cette guerre. La date de la fin de la guerre d’Algérie fait aussi débat.

Quelles sont les origines de cette guerre ? Quelle était la situation de l’Algérie avant la conquête de 1830 ? Comment s’est-elle déroulée et quel en est son bilan ? Autant de questions parmi d’autres auxquelles nous essaierons de répondre durant les 3 séances consacrées à cette guerre.

Présentation de l'intervenant

Jean Marie Grimbert :  Après une licence d'enseignement d'Histoire-Géographie à la Sorbonne il a été enseignant de 1971 à 2005 dans plusieurs établissements de la région en tant que professeur certifié mais aussi en lycée à Paris. Parallélement il a travaillé au quotidien Paris-Normandie puis Paris-Mantes et maintenant au Courrier de Mantes depuis 2005. Il a également collaboré occasionnellement à plusieurs revues d'Histoire (Historia, Terres d'Histoire, Les dessous de l'Histoire).

Date de dernière mise à jour : 09/09/2018